Philippe Becquart

Mitglied der Synodalitätskommission

 

Zur Person

D’origine française, marié et père de trois enfants, Philippe Becquart a étudié le droit et la science politique (Paris). Théologien, il enseigne la philosophie pendant dix ans dans les collèges du Canton de Fribourg. Il est l’adjoint du Représentant de l’évêque dans la région diocésaine Vaud (diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg) depuis 2022 avec comme mission principale d’accompagner le processus synodal sur le terrain pastoral.

Points forts de l’Instrumentum Laboris pour le Synode mondial

Les premières étapes du synode ont « ratissé large » : toutes les questions étaient les bienvenues en échos aux craintes et aux attentes exprimées par les Eglises locales. La question finalement retenue recentre le projet : « Comment être une Eglise synodale en mission ? ».
Cela signifie qu’il nous faut trouver des manières concrètes d’exprimer l’être synodal et missionnaire de l’Eglise : manières de vivre une écoute et un dialogue plus profonds dans nos communautés ; d’être coresponsables selon notre vocation baptismale personnelle et communautaire ; de transformer les structures institutionnelles et les processus ecclésiaux afin que tous puissent participer et partager les charismes que l’Esprit répand sur chacun pour le bien commun ; d’exercer le pouvoir et l’autorité en tant que service…

Ce qui manque

Chacune de ces « manières » est la trame qui relie les thèmes de la deuxième session du synode. Cela peut sembler frustrant au regard d’autres enjeux importants, déportés vers des « groupes de travail », alors qu’ils apparaissaient dans les travaux de la première assemblée du synode : place des pauvres, nouveaux ministères, célibat des prêtres, remise en cause du pouvoir exclusif de l’évêque, compréhension renouvelée de la sexualité dans le contexte dramatique de la crise des abus… Pourtant, cela donne une indication sur la fidélité de l’Eglise synodale à sa méthode de travail : non pas le buzz théologique ou médiatique, mais l’effort de l’écoute où le temps long du discernement s’avère supérieur à l’espace court de la décision.

Attentes et objectifs pour l’assemblée synodale de 2024

C’est la question qui inquiète : clarifiée et recentrée, que faut-il attendre de la 2ème assemblée synodale ? Sans doute de renforcer un mode d’exercice de l’autorité qui est le « geste » à retenir du pontificat de François. L’affirmation d’une culture synodale, plus en résonance avec l’ethos démocratique et dont le modèle est la conversation dans l’Esprit, éclaire notre manière de vivre ensemble, de nous écouter, de parler vrai, de discerner, mais aussi de vivre une autorité crédible, cohérente, évangélique, empathique, libre et audacieuse. La route sera longue !

Synodalitäts-kommission der Schweizer Bischofskonferenz

 

Commission Synodalité de la Conférence des évêques suisses

 

Commissione Sinodalità della Conferenza dei vescovi svizzeri